Evaluation des primes et prêts Energie & Logement en Wallonie
environnement 2016 - 2017

Résumé
Dans quelle mesure les réformes des dispositifs de primes et prêts Energie & Logement facilitent-elles l’accès à un logement de qualité pour tous les Wallon(ne)s, et spécialement ceux/celles qui ont les plus bas revenus ? Pour répondre à cette question, l’IWEPS a confié l’évaluation de ces dispositifs à l’ICEDD secondé par Sonecom pour la réalisation des enquêtes.
Il apparait que la réforme de 2015 pour les primes a conduit à une diminution du nombre de ménages réalisant des transformations avec une prime, quels que soient le type de travaux et la catégorie de revenus considérés. L’ampleur des travaux a également diminué, sauf pour ceux d’isolation du toit. Par ailleurs, l’enquête montre que le recours au travail au noir a diminué. De façon générale, réaliser des travaux en bénéficiant d’une prime diminue le recours à celui-ci.
Concernant la réforme de 2016 relative aux prêts, l’analyse témoigne d’une augmentation du nombre de dossiers quelle que soit la classe de revenus. Néanmoins, l’ampleur des travaux par ménage a diminué, et ce pour tout niveau de revenus. A noter que les résultats ne permettent guère de se prononcer sur l’effet d’aubaine et le recours au travail au noir.

Commanditaire
Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS)

Méthodologie
Les impacts des réformes en termes d’effet d’aubaine, d’effet pervers et d’effet de rebond ont été étudiés à travers deux enquêtes quantitatives en vue d’évaluer l’effet net de la réforme.
Pour tester l’hypothèse d’effet pervers (non-déclaration des travaux et corollairement moindre performance énergétique moyenne), Sonecom a réalisé une enquête téléphonique auprès des ménages wallons propriétaires de leur logement, qu’ils aient ou non effectué des travaux économiseurs d’énergie et/ou de rénovation. L’échantillon était progressivement ciblé vers les personnes potentiellement concernées par les primes et prêts relatifs à la réforme évaluée, l’approche permettant d’atteindre aussi ceux ayant accompli des travaux sans les déclarer.
Pour étudier les effets d’aubaine et de rebond, une enquête téléphonique a été réalisée auprès des ménages wallons ayant bénéficié d’une prime et/ou d’un prêt, dans la continuité d’une enquête antérieure de l’IWEPS, pour identifier et chiffrer les cas dans lesquels les travaux auraient été réalisés même sans les aides vs les cas dans lesquels celles-ci ont constitué un réel levier.